1er mai: la Fête du Travail tout court

La Fête du Travail.
Du Travail tout court.
Et pas du "vrai travail" de Nicolas Sarkozy.
J'ai retrouvé parmi mon bazar d'historienne un exemplaire du Réveil du Nord du 2 mai 1921.
Et j'ai bien aimé son propos.
Le 1er mai est avant tout la fête des humbles, des gagne-petit, des modestes travailleurs; il convenait donc d'aller rendre visite chez eux à tous ces modestes travailleurs que les grandes réjouissances publiques laissent généralement de côté.
Dans les rues Jean-Jacques-Rousseau, Doudin, des Trois-Mollettes, des Vieux-Murs, sur la très vieille place aux Oignons, et dans les rues du Peterinck et de la Monnaie, les fenêtres et les portes étaient garnies de spectateurs qui acclamaient en toute sincérité le cortège aux rouges feux de Bengale qui leur apportait un peu de joie passagère en leur dure existence de labeur, de peines et de soucis. Nous voici sur la place du Concert! [...] Les musiques, les drapeaux - il y en avait neuf - montent sur le kiosque. L'Internationale retentit. Sous les verts marronniers en fleur aux épaisses frondaisons vertes, des couples se sont formés et dansent, des monômes se déroulent en folles sarabandes et sous la rouge rutilance des torches, le peuple, le bon peuple chante sa joie d'une heure de repos, dit son espérance en des jours meilleurs. À 10 heures 20, la dislocation avait lieu et, en toute tranquillité, bras dessus bras dessous, les paisibles manifestants regagnaient le paisible home familial.
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