La saga de l'été: Le retour de Sarko... Ou pas.

Après le Bleu de l'Océan, la Rivière Espérance, les Yeux d'Hélène, les Cœurs brûlés, le Château des Oliviers, la dernière saga qui rythme nos étés depuis 2012: Le retour de Sarko... Ou pas.

Voilà ce qui a animé la presse, les médias, les réseaux sociaux cette semaine en termes d'actus nationales. Faut dire que pendant la torpeur du mois d'août, les vacances parlementaires, il faut bien qu'on ait quelque chose à se mettre sous la dents.

Qu'à cela ne tienne, Sarko est là pour combler le vide politique de l'été.
Ouf.

Ce type est épatant. Alors qu'il déclarait en 2012 que s'il n'était pas réélu, il arrêterait la politique, il ne cesse depuis lors de faire parler de lui: crise à l'UMP, conférences à 100 000€ de par le monde, crise à l'UMP, interviews par ci par là, crise à l'UMP, photos en Une de Paris-Match, crise à l'UMP et enfin interview à Valeurs Rances Actuelles.

Branle-bas de combat: 
"Mon moteur, c'est le devoir."
"Il ne s’agit pas de la décision de mon plaisir."
"J’aime le Tour de France, parce que la volonté et l’endurance comptent plus que la stratégie et la tactique."
"Plutôt qu’un catalogue de mesures, il veut parler aux Français des valeurs qui les réunissent."
"Il ne faut jamais oublier que nous sommes tous le juif de quelqu’un"
Et le meilleur du meilleur:
"Sa voix est douce, à peine perceptible au milieu de ces notes de Chopin. Rien à voir avec le Nicolas Sarkozy qui a accordé un entretien télévisé, le 2 juillet dernier, à Gilles Bouleau et à Jean-Pierre Elkabbach afin de dénoncer l’acharnement des juges et la chasse à l’homme dont il est l’objet depuis bientôt deux ans."
Cette interview fleuve est un condensé de Sarkozy, du 100% pur jus. Entre tirades tout droit sorties d'un cabinet de consulting et abnégation illimitée pour sauver la France, c'en est presque surréaliste tellement c'est caricatural.
Et les commentaires du journaliste sont tout aussi savoureux. Sa voix douce, une mélodie de Chopin, la souffrance de l'homme harcelé par les juges... Il ne manque plus que le "regard ténébreux avec une larme au coin de l’œil" et on aura en effet le teasing parfait pour une saga de l'été en 6 saisons.

Comprenez bien chers internautes que si Nicolas Sarkozy revient, ce n'est pas de gaieté de cœur. Ce sera un sacrifice, ce sera uniquement pour faire plaisir à celles et ceux qui l'attendent et le réclament. Il fera don de sa personne à la France, comme un autre avant lui.

Mais qui l'attend? Qui le réclame?

A droite, les ténors de l'UMP se sont succédé les uns après les autres pour dire que ce n'était pas une bonne idée. Du côté des militants, même son de cloche.

Finalement, avec un peu de chance, il reviendra, jouira d'une immunité parlementaire et pourra dire aux juges d'aller se faire voir puisqu'ils ne pourront plus "s'acharner" sur lui. Le brave homme s'attend et se réclame lui-même.

Une fois n'est pas coutume, je conclurai en partageant le communiqué du PS qui résume parfaitement ce que cette saga de l'été m'inspire:
"La France est-elle condamnée à commenter les minauderies de Nicolas Sarkozy ? 
Alors que le pays traverse la plus grande crise d'après-guerre, l'ex-président, éconduit par le peuple, croit pouvoir tenir en haleine la France autour de son retour décidé mais non-programmé.
Perclus de mises en cause judiciaires, refusant tout bilan de son passé, n'ayant comme programme que son retour, Nicolas Sarkozy minaude, "J 'y vais, j'y vais pas !"  "Appelez-moi et je verrai".
Ce débat est dérisoire à l'aune des défis de la France, et délétère au regard de la crise de la droite."
Sur ce, je vous laisse, je m' en vais regarder la re-re-rediffusion de Tramontane.

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22 commentaires

  1. et vlan !
    Je vais aller mettre un cierge afin que Sarkozy oublie la politique et la France.

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  2. D'abord, désolé, mais l'article de Valeurs actuelles n'est nullement une interview ; c'est même toute l'habileté de la chose : tout est sous la responsabilité du journaliste.

    Ensuite, ce qui m'amuse, c'est bien la trouille intense que l'on sent dans toutes les déclarations bravaches des voix "autorisées" de la gauche ; qui, sous des habillages divers, ne hurlent qu'une seule chose : le retour de Sarkozy serait une catastrophe pour eux.

    (Je précise que je ne tiens nullement à ce retour ; et même que, en cas de second tour Sarkozy vs Hollande au second tour de 2017, je suis décidé à rester chez moi.)

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    1. Si tu pouvais rester chez toi en toute chose !

      ;-)

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    2. Didier Goux: "le retour de Sarkozy serait une catastrophe pour eux."
      Je ne crois pas.

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    3. Attendons de voir quelle tournure prendre ce "retour"!

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  3. C'est qui ce Sarko ? Un Kaiser Sozé ?

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    1. Non ! Je crois que c'est un ancien candidat d'un jeu télé .... Fort Braillard .... ou un truc dans ce genre .....

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  4. Et la vengeance aux 2 visages? Et l'amour en héritage? Et surtout, le colaricocoshow?
    Ça c'était de la saga, mais Sarko...

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  5. Eternel retour de Sarkozy et départ définitif du PS. En es-tu consciente?
    jard

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  6. Ce doit être mon nouvel épisode de ma saga de l'été sur le droite UMPitoyable mais je n'ai pas eu le temps d'écrire celui de cette semaine.

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  7. "Mais qui l'attend? Qui le réclame?"

    Simple : les médias, particulièrement ceux de ses "frères" (Dassault, Lagardère...) qui essaient de lui refaire une virginité comme il n'avait jamais été au pouvoir.

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    1. Plus une grosse majorité des militants de l'UMP, tout de même…

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    2. Donc une grosse majorité de has-been, drama-queen et de never-been quoi !

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  8. Parfait pour nous salir les mirettes et vriller nos oreilles avec le navet "retour de sarko vers le passé II" et plus encore comme les cheveux d'éléonore. Ca me rappelle Berlusconi qui était resté au pouvoir juste pour ne pas avoir à être l'objet de procès alors que son casier est plus chargé qu'une brocante de bric à brac et qu'il traîne de nombreux boulets. Que vous dis-je ! Berlu et Sarko c'est le même branle-bas de combat et ils traînent à eux deux assez de casseroles pour couler leurs pays respectifs vers les bas fonds de l'Europe. Manquerait plus qu'ils se mettent à jouer leur va-tout comme Papandréou. Je croise les doigts pour que le peuple Français retrouve son bon sens et que de facto il exclue son retour sur la scène pendant l'acte III tragi-comique façon Voici et Gala.

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