Tristesse et colère : Paris touchée au coeur, la France en pleurs

 

Comme tout le monde, les mots me manquent. Moi la bavarde, moi la pipelette, je bégaie, je cherche mes mots, je manque de vocabulaire pour verbaliser ce que je ressens. Un sentiment de déjà vu, une forme de fatalité.
La solitude et le désœuvrement depuis hier soir.
L'incompréhension totale face à tant de haine irrationnelle, tant de violence gratuite et dépourvue de toute logique.
Que se passe-t-il dans la tête de tels monstres pour en arriver là?

Depuis hier soir, ma TV est en boucle et les réseaux sociaux tournent sur eux-mêmes, en boucle eux aussi. Facebook a créé une appli pour se signaler en sécurité. C'est bien. C'est rassurant. En pareil contexte, toutes les initiatives rassurantes sont les bienvenues.

Tout le monde est solidaire, à sa façon, avec ses mots, selon ses propres moyens. Chacun exprime comme il le peut son émotion, son soutien aux victimes, sa solidarité avec les forces de l'ordre. Les Franciliens se bousculent aux portes des hôpitaux pour donner leur sang. N'y allez plus, les stocks sont pleins, pour la première fois depuis des lustres. Les riverains des quartiers touchés par ces attaques ont ouvert leurs portes à celles et ceux qui erraient dans les rues hier soir, désœuvrés.

Certains te sautent sur le paletot en te disant que ton tweet est froid, glacial, politiquement correct, que tu tweetes tel un robot sans âme. Certains se muent en police du web, t'insultent même.

D'autres, alors que nous avons tous-tes la gueule de bois après une courte nuit pleine d'interrogations et de doutes, ne laissent aucune place au recueillement:  certains responsables politiques n'ont même pas eu la décence d'attendre que les blessés achèvent de panser leurs plaies, que les familles des victimes achèvent de sécher leurs larmes pour balancer des horreurs sur la toile, tels des hyènes, tels des chacals dont la seule raison d'être en pareilles circonstances est d'attiser la haine et de ne laisser aucun répit, à personne.

Vendredi 13... Quel triste symbole.

Depuis la nuit des temps, les pires tragédies réveillent en chacun de nous ce qu'il y a de meilleur.

Mais hélas, elles réveillent aussi ce qu'il y a de pire.

A tous les indécents, les provocateurs, les propagateurs de rumeurs : allez au diable.




A lire ailleurs :
Chez Sarkofrance - Je suis en guerre 
Chez Bembelly - Attaques à Paris

 

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7 commentaires

  1. "L'incompréhension totale face à tant de haine irrationnelle, tant de violence gratuite et dépourvue de toute logique.".

    Cette haine est tout sauf irrationnelle.
    Cette violence est extrêmement payante.
    Cette logique est pourtant aveuglante.

    Si vous n'avez pas encore capté, je crains fort que vous ne mouriez idiote.

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    1. À part la dernière phrase, j'allais dire à peu près la même chose. En ajoutant que l'heure n'était plus à l'émotion, aux pleurs, ni même à la "solidarité" : en temps de guerre, ce sont des choses que l'on garde pour "après". L'heure est aux armes (je parle en partie métaphoriquement), et c'est une heure qui, hélas, est déjà assez largement entamée.

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    2. Vous pleuriez déjà il y a un an, en des termes presque identiques, Mme Elodie, avec le même refus revendiqué de penser. Pas de politique surtout.
      Cette fois les défilés de soutient sont interdits ; espérons que ce sera que provisoire.

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    3. didier goux s'interdit , comme waa , de dire que la maitresse des lieux risque de mourir idiote
      bon
      soit il y a une sorte de connivence entre eux ( goux et la taulière ) soit elle l'est déjà

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  2. Triste de voir comment une fille instruite comme vous s'acharne à ne rien voir, ne rien comprendre. La seule chose qui vous emmerde vraiment, dans ces attentats, c'est que ça pourrait être récupéré par les méchants fachos ennemis du vivre-ensemble.
    Les assassins sont des "monstres", écrivez-vous ; ceux qui "récupèrent" sont des "hyènes" et des "chacals". C'est bon, on a compris lesquels vous déplaisent le plus.

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    1. mais le pluriel de chacal est il bien chacals?
      pourquoi pas chacaux ? ou shako ? ( comme pour les cyrars )
      comment résoudre la question ?
      j'ai une petite idée....si vous y tenez ,je vous la livre sans supplément de coût

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  3. J'ai vu et entendu hier, noyé au milieu de témoignages larmoyants essentiellement masculins, un récit extraordinaire.
    C'était une jeune femme, assistée de sa sœur blessée à la main, qui racontait comment elle s'était trouvée, au volant de sa voiture, devant un des soldats d'Allah.
    Elle dit comment il l'a regardée et comment elle a vu le meurtre dans ses yeux.
    Comment elle a appuyé sur l'accélérateur pour fuir et comment il a criblé la voiture de balles, atteignant sa sœur au passage.

    Elle a alors eu cette phrase : "A posteriori, je pense que j'ai eu tort de ne pas l'écraser".
    Pas de pleurs, pas de larmes, juste ces mots dits avec calme.

    La bonne nouvelle, c'est qu'il y ait des femmes pareilles en France.
    La mauvaise, c'est que, d'après son accent, elle devait être serbe.

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